mardi 29 novembre 2011

Uda Walawe, où l'on se laisse attendrir par les bébés éléphants !

Après un trajet en bus qui nous mène dans une ville quelconque et la recherche d'un logement disponible pour 7 personnes, nous passons une après-midi tranquille où certains papotent autour d'un thé, et d'autres partent à la recherche d'une connection internet. Ce qui nous a mené là ? la promesse de voir des animaux (des éléphants !!) dans la réserve d'Uda Walawe. Le départ est à 6h30, mais une gourmande va écourter notre nuit déjà pas bien longue. Cette nuit, nous partageons la chambre avec Olivier et son paquet de gaufrettes ... A 1h30 un bruit nous réveille ! "est-ce que ça rampe ou est-ce que ça marche?" s'écrit Caroline !
Olivier allume la lumière et nous découvrons une souris qui est en train d'entamer le sac plastique qui protège les gaufrettes convoitées. Mais elle se cache ! A 3h, elle retente une attaque. Heureusement, Caro a l'idée de mettre les biscuits dans un tiroir. Nous pouvons enfin dormir.
Le lendemain matin, à peine réveillés, après avoir grignoté 3 biscuits, nous embarquons dans 2 4x4 et partons vers la fameuse réserve. Les couleurs du matin nous émerveillent. Le paysage est somptueux : un lac entouré de verdure, derrière lequel se découpe les pics d'une montagne.
Un guide nous accompagne dans la réserve. Nous y découvrons de nombreux animaux : paons, aigles, perroquets, martin-pécheur ... mais surtout les éléphants ! Des mâles isolés, plus ou moins jeunes, dont un en rut. Ce dernier, avant même de le voir nous l'avions senti. Une odeur forte, que l'on sent sur plusieurs mètres. Des groupes de femelles avec leurs bébés. Le plus jeunes a 2 mois ! Certaines femelles sont enceintes.
Nous approchons un de ces groupes de très près. Un jeune mâle essaie de nous intimider avec des barrissements. J'ai presque eut peur ...
Il y a aussi des buffles qui se vautrent dans la boue, des crocodiles immobiles dans les marais, des cigognes venues passer l'hiver au chaud ... Et des tortues que le 4x4 dérange en roulant dans leur mares (enfin, leur flaques)
La matinée est magique, mais avec la châleur, les animaux s'abritent ... nous rentrons, puis c'est l'heure de la séparation. Caro et moi partons à Ratnapura, la ville des pierres précieuses ...

Tangala, où on aurait préféré voir le soleil.

Tangala est une petite ville du littoral dont l'intérêt est une longue plage extraordinairement belle.
La pluie ne nous permettra pas d'en profiter autant qu'on aurait aimé.
Avec Nath et Caro, on part chercher des yeux de sainte-Lucie sur la plage. On en trouve des dizaines, mais on revient trempées malgré les k-ways !
C'est aussi ici que nous mangeons notre premier Rice-Curry.
Mais le voyage continue !

Mirissa, où la tempête nous précède.

Après 2 bus, un avion, 1 navettes puis encore 2 bus, départ à 5h15 arrivée 21h, nous voici à Mirissa où nous rejoignons Nathalie, Amandine, Thomas, Audrey et Olivier (je connais les 3 premiers de mes nombreux week-end-end à Biarritz) Ils n'étaient pas surs qu'on arriverait jusque là, car le matin même une tempête a fait des dégâts. De nombreux arbres se sont cassés, plusieurs pêcheurs du village voisin ne sont jamais revenus ... La population, encore marquée par le tsunami était paniquée. Quand on arrive, le calme est revenu. Tout le monde a aidé à nettoyer les dégâts.
La plage est malgré tout très jolie. On en profite pour prendre un bain de soleil (et Caro un bain tout court). On visite un petit temple bouddhiste, situé en hauteur. La vue sur la plage est incroyable.

Nos premiers moments au Sri Lanka nous ont rapidement fait comprendre que nous avions changé de pays. Ici, les rues sont propres, la pauvreté n'est pas visible comme en Inde. Le pays semble plus calme.

Après 2 nuits de repos bien mérité, et des petits-déjeuners réconfortants et pris sur la plage, notre petite troupe part à Tangala ...

jeudi 24 novembre 2011

Mamalapuram, où la mousson nous rattrape.

A Mamalapuram, nous logeons dans une charmante guest house. Notre hôte a une petite fille très mignonne avec qui on fait des concours de grimaces. Avec les enfants, pas besoin de parler la même langue pour partir dans de grands éclats de rire !
Cette jolie ville, située en bord de mer, est le lieu de nombreux vestiges datant du 7ème, 8ème siècle.
Le premier jour, on se promène dans un joli parc où on rencontre, entre les temples et autres statues sculptés dans la roche, de nombreux animaux. Chiens, chèvres, singes gambadent joyeusement dans ce lieu superbe.
Au milieu, un phare. De style très européen, il est pourtant bien intégré dans ce paysage incroyable. On en profite pour admirer le soleil se coucher sur les terres, assises au milieu des chèvres devant un temple en haut d'une colline. En face de nous, un singe sur son rocher contemple la mer ...





Le soir on prend un lassi sur la plage. Le vent se lève, la tempète n'est pas loin.

Le lendemain matin, notre projet de voir le soleil se lever sur la mer est mis à mal par une pluie torrentielle. Quand elle se calme un peu, on part, vêtues de nos k-way, visiter le temple face à la mer et les 5 rathas, joli ensemble monolithique, où des sculptures d'animaux se promènent entre les temples.
La ville est envahie de flaques d'eau.
L'après midi, nous partons lire devant la plage. La mer est agitée  ...

Et nous voilà ce matin,  à l'aéroport. Je fini ma note prématurément car l'embarquement a commencé ...
Good bye India !

mercredi 23 novembre 2011

Pondi en photos







Pondicherry, où la France, ... euh, non, la provence n'est vraiment pas loin !

Comme je vous l'ai déjà dit, suite à un quiproquo incluant le lonely planet, le guide du routard, les compagnies de bus et nous même, nous arrivâmes à Pondicherry à 3 h du matin !
On nous éjecte du bus à 500 mètres de la gare routière. Sur la route des balayeuses nous demandent de quoi boire. A la gare routière, il y a du monde ; les gens sont allongés à même le sol, ils dorment. On décide de patienter que démarrent les premiers bus pour la ville, vers 5 h du matin. Pour patienter, on se prend un thé, puis on observe la vie nocturne de la gare. Vers 4 h, c'est la livraison des journaux, plusieurs hommes s'affairent à insérer des pages publicitaires au sein des différents quotidiens.
5 h arrive et il semble que les bus vers la ville soit rares. On part à pied, le premier rickshaw qui acceptera de nous prendre pour 30 roupies aura le privilège de nous amener à notre guest house !
Après l'installation, on profite d'être réveillées pour aller voir le soleil se lever sur le golfe du bengale ... Un petit dèj sommaire et on part se coucher vers 7 h du matin.
Vers midi nous partons à la découverte de la ville. Quel émerveillement devant tant de magasins proposant saris, tissus, bibelots ... tout un fatras d'objets dont il ne fait aucun doute que nous n'avons nullement besoin.
Les vendeurs sont agréables, c'est la première fois qu'on en rencontre qui semblent comprendre notre demande. (par exemple dans d'autres villes, si on demande à voir les saris bleus et sans motifs, ils nous sortent de magnifiques saris oranges fleuris ...) Parfois même ils parlent français ! (ce qui signifie qu'on ne peut plus parler librement entre nous ...)
Bref, c'est le paradis de l'acheteuse compulsive dont la capacité à raisonner à été sommairement altérée par une nuit blanche.

Le lendemain, on se décide à visiter la "ville blanche" qui correspond à la partie française. Blanche ne désigne pas la couleur des murs, mais celle de la peau des habitants. C'est bien entendu la zone de la ville la plus proche de la mer ...
Les noms des rues sont alors bien familiers : Suffren, Surcouf, Rue de la marine, Rue de l’évêché ... Il y a des trottoirs partout, très peu de déchets par terre.
C'est dimanche, la plupart des magasins est fermée.
Après une sieste dans un joli jardin, on découvre des bâtiments aux noms bien de chez nous :  Travaux publics, Instruction publique, Lycée Français ...
On se dirige ensuite vers le jardin botanique après avoir traversé le quartier musulman. L'entretien n'est pas suffisant et il semble presque à l'abandon ...
Le soir nous faisons un tour du côté de l'alliance française où un film est diffusé. Un Tollywood, c'est à dire, un film en bengali produit dans la région de Calcutta (à ne pas confondre avec les Bollywood à Bombay et les Kollywood dans le Tamil Nadu). Peut être un peu trop intellectuel pour nous ?

Lundi, la ville sort de sa torpeur dominicale et nous partons à la découverte des commerces de la ville blanche. Les prix sont hélas très chers ! Caroline craque tout de même pour une paire de tongs en cuirs faites sur mesure pour moins de 10 euros ...
Devant le lycée français on rencontre une maman indienne venue amener sa fille à l'école. Elle parle parfaitement le français car elle y a vécu 28 ans ... dont 12 ans à Istres ! Elle et son mari, militaire de carrière, sont revenus en Inde quand celui-ci à pris sa retraite.
Notre promenade nous mène au Café des Arts, où Sylvain et Pauline (les français rencontrés à Tanjore) nous ont dit qu'il était possible d'échanger des livres. J'y abandonne "La tête dans les nuages" de Susanna Tamaro et un livre de Guillaume Musso (E. c'est toi qui me l'a prêté, la question c'est pourquoi me l'as tu conseillé ? Désolé, mais pour ta santé littéraire, j'ai préféré qu'il reste en Inde ...)
On y rencontre quelques expatriés. Comme partout il y a de bons côtés, ceux qu'on n'échangerait pour rien au monde, et de très mauvais, pour lesquels on serait près à partir du jour au lendemain ...

Mardi, on se décide enfin à sortir de Pondicherry pour découvrir la communauté d'Auroville. Pour vous expliquer brièvement : un certain Sri Aurobindo a fondé dans cette ville un Ashram. Il a ensuite rencontré une française qui est restée pour fonder avec lui une ville idéale, où toute personne en quète de spiritualité, de toutes nationalités pourrait venir s'y installer, y vivre, sans pour autant prôner une religion en particulier. Cette française est devenue "la mère". Tous 2 sont maintenant très respectés au sain de Pondi et d'Auroville, on voit partout leurs photos.
Auroville est constituée de plusieurs quartiers dispersés dans une forêt plantée par les habitants. Il y a plusieurs pavillons représentant les différentes nationalités qui vivent dans cette ville. Difficile d'y accéder, difficile de se déplacer. Heureusement, nous rencontrons Michaël, un ancien aixois que Caroline connait, et qui est venu travailler 1 an ici ! (décidément le monde est vraiment petit !)
Il nous fait découvrir la ville, en particulier le pavillon Tibétain, une fabrique d'instrument de musiques, une ferme ... Le soir, nous participons à un cours de chant Ôm.
Il nous raccompagne ensuite à Pondi où vit sa copine (elle même indienne). Je ne vous donne pas de détails sur le trajet, ni sur le moyen de transport car ma mère lit ce blog ...
Grâce à eux, nous entrons dans l'Ashram en dehors des heures de visite. On est tout de suite pris d'émotion dans ce lieu de recueillement. Au centre d'une cours, les tombes de Sri Aurobindo et de la mère sont recouverts de mandalas de fleurs. De nombreuses personnes méditent ou prient. L'air est chargé d'encens. Le silence règne ... On ne peut que sortir de ce lieu ému.
Nous partons ensuite manger dans le meilleur restaurant de la ville. Comme la copine de Michaël (dont j'ai malheureusement oublié le joli prénom) ne parle pas français, nous conversons en anglais. (Caroline me fera remarquer que je me débrouille de mieux en mieux.) Je me rend compte que Bouddhisme et méditations ont de nombreux points communs avec la psychanalyse ...

C'est déjà notre dernière soirée à Pondicherry. Demain nous partons vers la touristique station balnéaire de Mamalapuram, histoire de visiter nos derniers temples hindous avant notre départ vendredi pour le Sri Lanka.
(et de retrouver nos chers touristes indiens, qui ne nous avaient vraiment pas manqués ...)

samedi 19 novembre 2011

Tanjore, un temple en pays tamoul

Quand nous arrivons à Tanjore, c'est le soir. Pour nous remettre de nos émotions de Madurai, nous choisissons un hôtel un peu plus luxueux que d'habitude (504 roupies la nuit, le grand luxe, surtout que ça fait 7,50 €)
La mousson nous rattrape, et au petit matin, le temps est chagrin, gris souris.
Alors plutôt que de commencer par le fameux temple, nous partons vers le palais et ses musées.
Nous visitons une tour de l'horloge qui ne donne pas l'heure et le joli "durbar hall" du palai avec sa collection de statues.


Puis la pluie se met à tomber, et la bibliothèque que nous voulions visiter est ferme pour le déjeuner. C'est là que nous rencontrons Sylvain et Pauline, un couple qui a tout lâché pour partir 11 mois faire le tour du monde.
Ils arrivent du Sri Lanka, et remontent vers Bombay et l'Inde du Nord, nos chemins se croisent ! On échange quelques bons plans, le temps de papoter et de se raconter nos voyages, la bibliothèque rouvre. On y découvre des manuscrits anciens, en Tamoul, mais également en langues européennes, un manuel d'ophtalmologie, un manuel d'anatomie, un manuel de tortures chinoises ...

Le soleil se montre enfin, nous marchons donc jusqu'au temple. Il est absolument magnifique ! Ce temple dédié à Shiva est toujours en activité et n'a été détruit par personne, même le temps a décidé de l'épargner.
Un magnifique et monumental Nandi (le taureau qui est la monture de Shiva) fait face au temple, au centre d'une enceinte recouverte de nombreux Nandi sculptés.

Puis, avec le coucher du soleil, le temple change de couleur, il prend des teintes plus chaudes, plus rouges. Ce n'est qu'à la nuit tombée que nous rentrerons à l'hôtel ...





Pour notre deuxième jour à Tanjore, on décide de se la jouer couleur locales (et pour faire des photos de princesses dans un décors de princesses !)
Aujourd'hui, par de t-shirt et pantalon informe, nous nous drapons de nos saris !
C'est dans cette tenue que nous déjeunons au restaurant de l'hôtel. La réceptionniste vient nous dire que nous ne les avons pas correctement mis, dès que nous aurons fini de manger, elle viendra nous aider à vêtir ces tenues merveilleuses. (C'est tout un art que les indiennes pratiquent tous les matins !)
Dans la rue, les regards sont plutôt curieux et bienveillants. On se fait complimenter !


Mais notre escapade à Tanjore est déjà finie, et notre route se poursuit direction Pondicherry.
Nous prenons un train de nuit qui part à 22h de Tanjore, mais, surprise ! Il met beaucoup moins de temps que ce que nous pensions, et nous débarquons à Pondicherry à ... 3h du matin !
Alors au prochain épisode, je vous expliquerais ce qu'on fait à 3h du matin quand on arrive dans une ville.

jeudi 17 novembre 2011

Madurai, on est venu, on a vu et on est vite reparties ...

L'arrivée à Madurai a été un peu chaotique.
Le voyage jusqu'ici se passe bien (enfin, mis à part la perte de mes lunettes, le chargeur de ma batterie d'appareil photo qui marchait plus et mon sac à dos qui se déchirait ...) alors on baisse sa garde, on est moins vigilantes ...
Caro descend à la réception pendant que je prend ma douche. Elle ne peut pas fermer la porte de l'extérieur car la clé sert d'interrupteur (et sans elle, pas de lumière !) On décide de laisser la porte ouverte, mon sac derrière pour qu'elle semble fermée ...
Quand Caro revient, quelqu'un est entré et a vu mon petit sac ouvert avec dedans mon appareil photo, ma carte bleue et quelques billets ... il s'est servi.
Nous appelons vite la police qui nous montre alors son inefficacité. On nous demande 10 fois la même chose, aller voir dans les chambres des autres occupants de l'hôtel ne leur vient pas à l'idée ... le pense passe et rien ne se passe. Heureusement qu'il y a Barathi, une policière sympathique qui essaie de nous soutenir un peu (pendant qu'un des policiers nous fait la moral, ce qui nous tape sur les nerfs sérieusement ...)
Finalement, la chute est complètement improbable : l'hôtel ne souhaite pas être embêté avec cette histoire et propose de me dédommager en partie ... (ce qui me permettra dès le lendemain d'acheter un nouvel appareil photo ... plus performant et beaucoup moins cher que celui qui m'a été volé)
Un passage au poste de police me permet d'obtenir enfin (au bout de plus de 4 h) une déclaration de vol de ma carte bleue ...
Le lendemain, nous décidons de visiter le temple, parce que, même si l'histoire de la veille nous donne envie de partir le plus vite possible, il serait dommage de ne pas voir ça !



Le marché des tailleurs est tout proche du temple dans un lieu magnifique. J'en profite pour faire quelques achats de mercerie.
Finalement Madurai est une ville agréable. Les gens sont assez gentils, on a eut une fois de plus, le pire et le meilleur des indiens en une ville !
Nous partons maintenant pour Tanjore visiter ... un temple (c'est vraiment original hein ?)

Munnar, la tête dans les nuages, les pieds dans les plantations de thé.

Un petit bus nous même tranquillement à Munnar. Le paysage devient de plus en plus vallonné. Cocotiers et bananiers se retrouvent autour d'autres arbres. On aperçoit quelques singes au bord de la route. Et soudain on se retrouve entourés de plantations de thé !
Quand nous arrivons, c'est déjà le soir. On recroise une nouvelle fois les italiens (Alessandra, Lorenzo et Jonatan qu'on avait rencontré dans les back-waters) Notre guest house est en centre ville, l'environnement est très bruyant, et la nuit il fait froid ! Première fois que je dors avec des couvertures depuis longtemps !
Le lendemain, nous partons arpenter les flancs de la montagne au milieu des plants de thé. Le chemin est très fleuri. On arrive devant des chutes d'eau où l'on prend un thé à la cardamone (et au lait et très sucré, mais c'est toujours sous-entendu ici). En fin de journée on regagne un arrèt de bus devant l'usine de fabrication de thé TATA (mais qui fait aussi des voitures, des forfaits de téléphone, de l'électroménager, de l'alimentation, des travaux publics ... bref, TATA fait vraiment tout !)


Second jour à Munnar : nous rejoignons top station où parait'il la vue est incroyable ... Le brouillard nous a empêché de le vérifier.
Sur le retour on s’arrête voir les éléphants. On en profite pour apprendre à écrire quelques mots en malayalam.


Au retour, nous décidons d'augmenter le potentiel culturel de notre voyage en assistant à 2 spectacles. D'abord un spectacle de Kathakali : 2 acteurs très maquillés jouent un épisode du ramayana (grande épopée indienne) accompagnés de musique et d'un chanteur qui narre l'histoire en manipravalam. Le jeu est très chorégraphié, chaque mouvement de main, chaque mimique a son importance.
Puis une démonstration de kalaripayattu, art martial très impressionnant puisqu'il utilise des armes potentiellement mortelles ! (sabres, couteaux, batons, boucliers...)
Avant notre départ pour la prochaine étape, nous faisons le plein d'épices et de thés.
Munnar fut une étape très agréable, le départ pour le sri-lanka se rapproche ...

samedi 12 novembre 2011

Cochin et les back-water

L'arrivée à Cochin fut éprouvante. Faut dire qu'après une nuit de bus succédant à une nuit de train, j'étais pas très fraiche. Puis, l'estomac vide, pas facile de se rendre à l'embarcadère, prendre la navette qui relie Ernakulam à l'île de Fort-Cochin, et marcher à la recherche d'une logement à 300 roupies la nuit avec un sac à dos allourdi par les achats de mysore ...
Heureusement Caro nous dégote une chambre chez Géo et Maria, un charmant petit couple de vieux.
La chambre me redonne le moral. Lits confortables, carrelage, salle de bain privative ... le luxe !! (pour 300 roupies la nuit soit 4€50 ...)
Le premier jour, nous visitons le quartier, sa plage, ses filets ... il y a pleins d'enfants qui nous saluent, dans leurs uniformes d'écoliers.
Le Kerala est communiste et a une politique de scolarisation importante, et tente de limiter la polution (c'est presque ça, il y a quand même des déchets un peu partout dans la rue ... la plage est déguelasse)
Nous découvrons aussi que notre clé 3G capte très bien le réseau, mais impossible de se connecter ...
La journée se finira paisiblement devant un joli couché de soleil vu de la plage, au milieu des filets de pécheurs ...

Le lendemain, nous partons vers Jew Town. Au passage nous visitons le Deutch Palace et apprenons qu'au Kerala, avant la domination Hindi, il y avait un système familial matriarchal. La femme avait la place la plus importante de la maison.
A Jew Town, de nombreux anticaires tentent de nous vendre de nombreux bibelots ...
La synagogue est toute petite et très mignonne. Un groupe de retraités italien arrive, et nous profitons des explications de leur guide (en italien bien sur). Il ne reste que 9 juifs à Cochin. La plus jeune est à l'entrée de la synogogue. Nous rencontrons la plus âgée, Sarah, dans sa boutique. Elle décore de paillettes et d'étoiles de david brillante des kippas. Elle n'est pas vraiment typée indienne, et me demande si je viens d'Israel.

Pour le 11 novembre, jour férié par excellance, nous décidons de nous laisser portées par le courant...
Petite croisière sur les canaux keralais (fameux back-waters). Le matin, nous découvrons les paisibles canaux et ses riverains, ainsi que les épices qui y sont cultivés. On peut tout soigner ici ! Le diabète, le cholestérol ... Enfin, y'a pas grand chose pour la schizophrénie ! Et pour l'alcoolisme n'en parlons pas, il font de l'alcool avec les cocotiers !
Nous quittons ensuite les canoe pour rejoindre le house boat qui dans un premier temps nous mène sur une île manger un thali. L'après midi sera très calme. Nous rejoindrons le plus grand lac du kerala, lentement (oui le bateau n'a pas de moteur, on trouvait ça mieux, c'est plus écolo) très lentement ... La plupart des gens font la sieste, se repose ... sauf ces américaines derrière moi, qui s'ennuient et parlent écoutent de la musique (de mer ... credi) trop fort ... et le groupe de 4 français qui aimeraient s'échapper.
Caro et moi, on en profite pour peindre avec l'aquarelle acquise à Bombay.

Le 12 novembre, nous passons une dernière matinée à Cochin avant de rejoindre Munnar et ses champs de thé. Sur la plage les filets sont en action et récoltent quelques poissons. Un dernier petit dèj à base de fruits dans un resto pour tourristes et c'est le départ. Nous quittons Géo et Maria non sans émotions.
5 heures de bus nous attendent, mais nous ne serons pas déçues d'avoir quitter la côte du Kerala et la mer d'Oman ... mais ça c'est une autre histoire !
Si vous en voulez encore, pas d'inquiètudes, vous pouvez lire l'histoire du même voyage raconté par Caro en allant sur son blog (dont le lien est en haut à droite)
A bientôt !
PS pour les photos, faudra attendre mon retour, pour l'instant c'est vraiment pas possible, notre connection est trop pourrie et on a pas le temps d'aller dans un cyber café pour le faire.

jeudi 10 novembre 2011

Mysore en un jour

Apres un long trajet de train, nous arrivons de bon matin a Bengalore (le train, tres bien pour lire, le probleme c'est qu'il y a pleins de cafards qui sortent la nuit !!!) Nous attrapons un train pour Mysore. Nous avons la journee pour visiter le palai et acheter de la soie.

Le palai ressemble au palai des 1001 nuits. La visite nous permet de decouvrir de somptueuses salles, toutes plus incroyables les unes que les autres. On ne peut pas prendre de photos dans le palai, ce qui n'empeche pas les indiens de sortir leurs telephones portables et de mitrailler de photos ... Et comme d'habitude certains nous prennent en photo sans demander la permission. Bref le touriste Indien moyen est un type insupportable. La suite de la journee nous montreras qu'il ne faut surtout pas generaliser.

Apres le palai, la soie. Nous passons beaucoup plus de temps que prevu dans une magasin magnifique ... Il ne nous reste pas assez de temps pour visiter les musees et cabinets de curiosite. Nous filons au marche. Tres agreable, un vendeur de fruit nous fait gouter un fruit tres bon (mais je n'ai pas retenu le nom) Il y a des fleurs et des montagnes de poudre en couleur ...
C'est la que nous croisons Khan, un jeune indien qui parle francais. Il nous propose de nous montrer comment il fabrique l'encens dans sa boutique.
Il ne cherche pas a nous vendre quelque chose (tres bonne technique de vente par ailleurs)
Il nous parle de ses produits, de ses rencontres avec de nombreux francais, en particulier ses clients qui lui achetent encens et huiles essentielles pour les revendre en France.
Ses gouts musicaux sont improbables : Noir Desir, Manu chao et il connait meme les paroles de la chanson "Mets de l'huile" de regliss ! Son reve c'est d'aller au festival des vieilles charues ...
Ca y'est nous sommes reconciliees avec les indiens, mais Mysore c'est deja fini, nous partons le soir meme pour Cochin et le Kerala !

Hampi, des ruines, des ruines, encore des ruines !

Nous sommes arrivees a Hampi par un petit bus de nuit (qui a eut un peu de retard a cause d'une petite crevaison sur le chemin) Nous sommes assaillies par une armee d'Indiens qui disent tous en meme temps "Rickshaw" et "home". Caro a bien faillit faire un massacre, mais heureusement elle n'etait pas armee...
Ce qui est sympa a Hampi : les Tibetains.
Sinon la visite de Hampi c'est sympa aussi. Il y a longtemps, il y avait des gens qui ont construit une ville magnifique avec 400 temples, mais un jour les musulmans sont venus et ont tout casse. Heureusement les temples etaient solides et il reste quand meme pas mal de truc a voir. La ville est entouree de formations rocheuses impressionnantes. (bon pour les photos faudra attendre debut decembre quand je rentre)

Il y a aussi le temple ou est ne Hanuman, le dieu singe, il faut monter 600 marches pour le voir de pres ... heureusement de loin il est suffisament beau.

Dans la ville, un temple reste en activite et nous sommes allees dire bonjour a son elephant.

Bref Hampi c'est joli mais y'a surtout des ruines et pas de reseau pour la cle 3G, alors on continue notre route ...

jeudi 3 novembre 2011

Départ de Bombay, bienvenues à Goa !







Lundi 31 octobre, de la gare nous prenons un train pour l'état de Goa, plus au Sud. Commence le défilé des vendeurs ambulants, "Chae", "Coffee", "Samosa", etc. on peut manger de nombreuses choses, meme un thali complet si on veut.
Autour de nous vont s'installer pas mal de monde. Une étudiante avec qui nous discutons un peu. La discussion n'est pas plaisante avec tout le monde ...
A l'arrivée, je laisse Caro la grande négociatrice nous trouver un taxi que nous partageons avec une famille indienne en vacances. Nous arrivons à Panaji.

Mardi 1er novembre, c'est l'anniversaire de Caro !
Visite de Panaji puis Old Goa au programme.
Quel calme après bombay ! Les maisons sont colorées, les odeurs plus douces.
Les vendeurs nous interpellent beaucoup moins qu'à Bombay.
A Old Goa, visites plus classiques (pour nous européens) d'églises, cathédrales ... que les portugais ont oublié en repartant...
Nous partons de Panaji le jour même, avec la promesse de trouver une paire de lunettes à ma vue, vendredi à Magdaon (la 2ème plus grande ville de l'état). Direction Palolem Beach où nous passerons donc un peu plus de temps que prévu.
Une fois une case trouvée, nous partons vers la plage (distante de quelques metres) à la recherche d'un cocktail d'anniversaire. La soirée est sympa, nous discutons avec un anglais, une italienne ...
L'anglais chante et fait des tours de magie. En dehors du serveur (un peu dragueur) on pourrait se croire ailleurs qu'en Inde.
Le plus incroyable, un feu d'artifice est tiré de la plage (mais peut etre que j'avais tout organisé pour l'anniversaire de caroline ?)

Mercredi 2 novembre, je pense que cette journée n'a pas vraiment existé. J'ai passé quasiment la journée à dormir, malade.

Jeudi, ca va mieux. Nous explorons les alentours de la plage, puis petite baignade dans une eau chaude. Nous nous réfugions dans notre case à la faveur d'un orage. Voilà comment je me retrouve à vous raconter tout ça, tranquillement assise en maillot de bain (il fait trop chaud pour en mettre plus !)
Bientôt nous partirons à la recherche d'un petit thé.
Vous ais-je dis ? le thé au lait et au épices que l'on trouve en inde s'appelle "Chae"