Firenze, regard décalé.

Un voyage en Toscane évoque les vins du Chianti, les peintres du Rinascimento (renaissance italienne), le palio de Sienne, les risotti et paste, la galerie des offices de Florence. Alors que peut-on voir d'autre dans ce lieu dont le nom semble déjà tout dire ?

Le premier contact avec Florence est nocturne. Des vitraux attirent mon attention, ceux d'une pharmacie.

En dinant dans un fast food à l'italienne (pasta au menu bien sur) je tombe sur le fantôme de Léonard de Vinci.

Une promenade de jour me fait rencontrer, au bord de l'Arno, les reliquats d'un monstre pétrifié.

Une mouette prend son envol.

Les artistes modernes exposent à travers la ville leurs idées, les amours sont symbolisées par des cadenas dont les clés ont été confiées à l'Arno.

Les monstres ont envahi les murs.

Le carnaval est passé, les confetti sont restés.

Pour le goûter, on se laisse tenter par un esquimau au kiwi.

Puis on partirait bien faire le tour d'Italie dans une minuscule voiture jaune,

mais le voyage se termine déjà, et je rentre chez moi des rêves plein la tête.

Retour à Phnom Penh

Le dernier bus de ce voyage nous ramène à Phnom Penh où nous prendrons notre avion retour.
Comme souvent nous avons droit à un dvd de clips cambodgiens. Les clips racontent tous la même histoire : un garçon et une fille se rencontrent, ils tombent amoureux mais ça se termine mal. En général l'un trompe l'autre, 7 fois sur 10 un des 2 va à l'hôpital. À chaque fois c'est la même chose, on espère une fin heureuse, mais c'est toujours les larmes qui cloturent la chanson.

On arrive un peu tard (le chauffeur a pris son temps ...) et la guesthouse où on voulait aller est fermée pour cause de travaux. On a une nuit à passer avant la dernière où nous avons déjà réservé une belle chambre dans un hôtel avec piscine. Alors on négocie le prix d'une chambre dont le plafond fait 1m75 ... très pratique puisque c'est ma taille. La salle de bain a un plafond encore plus bas, Perrine doit aussi se pencher pour y tenir debout. Pour une nuit, ça ira.

Le lendemain on part faire les dernières visites que l'on a prévu : le palais royal et la pagode d'argent. Le palais, on a pas accès à grand chose, mais que c'est drôle de voir les touristes asiatiques se bousculer pour admirer chaque pièce exposée et surtout pour se prendre tout le temps en photo devant absolument tout ...
La pagode d'argent a un sol fait de dalles en argent, partiellement recouvert d'une moquette. On a quand même réussi à poser les 2 pieds sur le métal précieux !

Ensuite nous partons visiter le musée du génocide (appelé aussi s-21) qui se trouve dans le bâtiment même où de nombreux opposants aux khmers rouges ont été torturés et tués. L'horreur qu'a connu ce pays n'est pas sans rappeller l'histoire européenne. Cette visite me laisse le même sentiment froid et glacial que la visite de Auschwitz.

Pour nous remettre de nos émotions, nous finissons par la visite du marché russe où nous marchandons 2/3 babioles.

Ensuite, nous passons la fin d'après midi au bord de la piscine du blue lime. Farniente est notre principale activité. Nous prenons notre dernier repas au "friends", restaurant qui appartient à une association qui aide les enfants des rues. La nostalgie commence à nous envahir. Heureusement cette dernière nuit sera dans une chambre avec un plafond très haut, des lits très confortables et de l'eau chaude dans la douche !

Ce voyage se termine, encore une fois je repars avec des images plein la tête, nous avons faits de belles rencontres et je remercie perrine d'avoir gardé son sang froid quand je prenais en photo les couchers de soleil. (mais c'est pas de ma faute, il y en a un par jour !)

Kratie, le calme au bord du mekong

Pour arriver à Kratie, il nous faut prendre un nouveau bus. Comme souvent, toutes les 2 heures on fait une pause. Pendant l'une d'elle on achète un de ces bambous qui semblent contenir du riz et dont les cambodgiens semblent raffoler. Une cambodgienne nous fait goûter ce que renferme ces petits paquets de feuilles de bananier. Plus tard, le lonely planet nous apprendra qu'il s'agissait de poisson cru. J'ai aimé, pas perrine. Pour le bambou, il contient du riz gluant, des haricots rouges et du lait de coco. Ça s'épluche comme une banane.

Kratie est une ville calme au bord du mekong. Du quai on prend un bateau qui nous conduit sur une île au milieu du fleuve. On y accède par un long banc de sable. Alors qu'on souhaitait faire le tour de l'île à vélo, 2 cambodgiens nous embarquent sur leur moto à la faveur d'un quiproquo. On pense qu'ils ont surtout fait semblant de pas comprendre. L'île est ravissante. De petites maisons bordent la route. Les gens nous saluent. Les enfants jouent. Au milieu de l'île, des rizières viennent enchanter les yeux.
Au retour on s'installe sur les quais pour regarder un coucher de soleil. Encore un vous dirait perrine, oui mais il y en a un tous les soirs !
Il ne nous reste pas assez de temps pour aller observer les fameux dauphins du mekong. Heureusement il y en à aussi au Laos (un voyage qui peut être aussi très sympa)
On repart des le lendemain pour la capitale. Kratie m'a donné envie de m'y attarder plus longtemps, mais le voyage se termine bientôt.

Au pays de la terre rouge

Après 11 longues heures de bus, nous arrivons à Ban Lung, ville principale du Ratanak Kiri. Longtemps avant d'arriver la route goudronée avait fait place à une piste de terre rouge, le temps sec transformant cette terre en poussière. Mon sac, sorti du coffre du bus en était recouvert, ressemblant plus à un sac de routard maintenant.

On nous annonce en sortant du bus que les prix des hôtels sont plus élevés ces jours ci en raison du Chinese new year (encore lui ...) alors on accepte une chambre pas chère avec salle de bain partagée (il est tard quand on arrive alors on à peu de chance de trouver une chambre dans les guest houses indiquées par nos guide) la chambre est en fait un dortoir, sans porte. L'ambiance paraît sympa alors on decide de rester ... seulement la nuit ne va pas être reposante. Des chiens entrent dans la chambre et aboient, les occupants d'une chambre voisine ont décidé de se coucher tard, de se lever tôt, et de parler fort ! Au réveil, J'espère que le petit déjeuner me consolera de cette mauvaise nuit. Perrine n'aura jamais les pancakes qu'elle avait commandé. Les miens arrivent après une longue attente. Seulement surprise ! L'assiette se casse ! Une fois, puis une deuxième fois. Puis je découvre que dans les pancakes il y a ... plein de petits vers ! Ça suffit ! On change de guest house !

Les sacs déplacés dans un lieu plus accueillant, nous partons découvrir 3 magnifiques cascades, faire un tour d'éléphant (mais l'éléphant est de mauvais poil et a plus envie de manger que de marcher) et enfin découvrir un lac tout rond, entouré de végétation et envahi de cambodgiens qui sont venus fêter le jour de l'an chinois (année du dragon) On apprend enfin qu'il dure 3 jours et que c'est aujourd'hui le dernier. Notre guide s'appelle "cheers", il est plutôt sympa, des amis à lui nous offrent une bière. Il nous propose ensuite de nous baigner dans le lac. Les cambodgiens étant plutôt pudiques, ils se baignent habillés. Ils sont d'ailleurs habillés plutôt chaudement vu la température : jeans et sweet sont de rigueur.

Au retour à l'hôtel on rigole bien, nos visages (ainsi que nos fringues et sacs) sont recouverts de poussière rouge ! Le soir on va se promener, à l'heure du coucher de soleil, autour d'un lac qui est lui dans la ville. Les cambodgiens sont installés sur des nattes et se font servir de succulents mets par les vendeurs des nombreuses gargottes du bord du lac. L'un d'eux est à noter : œufs couvés de canard autrement dit ... fœtus de canard !
Nous préférons un restaurant plus classique, voire pour touristes (le propriétaire est un français)

Le lendemain, nous partons visiter des villages de minorités. Notre guide est nul. Il nous montre les maisons et nous laisse à nous même errer dans les villages sans faire le moindre effort pour nous aider à communiquer avec les gens ...
Dans le premier village, on assiste à l'arrivée d'un car de cambodgiens de la ville qui amènent baguettes, chips, jouets ... et à l'effervescence que cela provoque chez les enfants.
Dans un autre village, une femme nous cueille et nous ouvre un délicieux agrume (assez proche du pamplemousse). Dans un des villages le guide nous désigne un endroit où on peut aller prendre des photos ... on prend un escalier qui descend vers ... le lieu ou les femmes se douchent et font la lessive ... on remonte donc sans prendre de photo.
Dans le dernier village le guide nous laisse encore une fois sans nous aider le moins du monde (ni nous expliquer quoi que ce soit). Les enfants nous crient "hello" mais partent en courant des qu'on s'approche, et petit à petit, on arrive à établir une communication. Je dessine un des petits chiens qui nous aboient dessus. Ça les amuse. Un peu plus loin des femmes sont assises autour d'une qui égraine de drôles de fruits. Elle met les graines rouges vifs (qui colorent ses doigts) dans un grand plat. Le guide fait une apparition et nous dit que c'est pour faire le curry.
Perrine s'y met, elle apprend vite à ôter les graines en les touchant au minimum. Pendant ce temps je dessine et une dizaine d'enfants m'entoure. Vous ne verrez pas ces dessins, ils sont restés au village ...

Voilà le Ratanak Kiri nous a plu, on se souviendra du calme de la ville de ban Lung (pas encore envahie par les tuk-tuk) de sa terre rouge qui recouvre tout, y compris les habitants, de ses jolies découvertes et ses belles rencontres.

Chinese new year à Phnom Penh

Entre 2 bus nous revoilà à la capitale.
On en profite pour visiter le national muséum, où, dans un joli bâtiment en terre cuite, on découvre de nombreuses statues. Elles viennent principalement d'angkor et représentent des bouddhas, shivas, vishnus. Après il nous reste juste assez de temps pour visiter le palais royal, mais ... perrine est en débardeur et le foulard sur les épaules n'est pas assez pudique ... "no scarf" ok on reviendra, mais c'est pas juste, les types habillés en grand foulard orange rentrent sans problème !
Le soir à la guest house c'est Chinese new year, alors tous les pensionnaires de la nuit sont invités à manger avec la famille. On est tous un peu mal à l'aise au début. À notre table, on sympatise avec un couple originaire de Besançon. Ils ont quitté leur boulot pour voyager autour du monde (comme la plupart des couples qu'on rencontre en fait)
Un suisse allemand s'installe à notre table, et on découvre que le chef de la famille (qui mange aussi avec nous) parle allemand. La famille ressert sans arrêt de nombreux plats. C'est plutôt bon.
Maintenant la grande question c'est : ça dure combien de temps ce nouvel an ? La semaine dernière déjà on a payé 2 euros de plus pour le bus parceque "chinese new year". Peut être auront nous la réponse à cette question au prochain épisode ?

Rabbit island, où les crabes n'ont qu'à bien se tenir...

Le trajet jusqu'à rabbit island ne fut pas de tout repos. Le "direct night bus" en fait c'est 3 bus différents. Un changement à minuit un autre à 6h du mat. Pas l'idéal pour se reposer, mais c'est pas grave, une fois installées sur la plage, on pourra dormir. Au premier changement on a faillit embarquer pour Ho chi min. Au deuxième changement les gens à qui on s'adressait ne savait pas ce qu'était rabbit island, ils pensaient qu'on allait en Thaïlande ...
On fini par arriver à kep où on attend le bateau qui nous sépare de la fameuse île en forme de lapin.
13h, enfin on embarque avec 4 autres français (il y a des français partout au Cambodge)
Le bungalow donne sur la plage, c'est parfait.
On déploie toute l'énergie qui nous reste à lézarder sur le sable et prendre quelques couleurs.
Le soir nous dégustons le plat local : crabes frits sauce au poivre frais. Les crabes sont frais, le serveur va les cueillir directement dans la cage à crabe dans l'eau.
À notre restaurant, des cambodgiens font la fête. Se sont des banquiers de la ville de kampot. Un français qui parle et danse avec eux depuis un moment nous invite à les rejoindre. Ils sont vraiment très gentils, certains sont bourrés, l'un d'eux danse en ondulant comme un élastique. On rigole bien et on passe un bon moment.
Le lendemain, on profite au max de la plage et dans l'après-midi on retrouve kep.
En marchant le long de la mer on rencontre des petits pêcheurs de crabes qui nous montrent la technique pour attraper les crustacés.
Une petite mamie curieuse nous regarde nous passer du repulsif à moustiques. On lui en met sur les bras, elle rit.
Après cette nuit (dans une chambre, où je touche presque le plafond avec ma tête et où il fait vraiment trop chaud) nous retournerons à Phnom Penh, étape obligatoire pour rejoindre le Ratanak Kiri (ce qui n'a vraiment rien à voir avec le fromage)

Angkor, où le lever de soleil manque d'intimité

Après notre arrivée décalée, nous partons de bon matin direction Siem Reap pour visiter les temples d'angkor.
La happy guest house est peuplée de cambodgiens souriant, une des filles parle même français. La chambre est confortable.
La ville a son quartier pour les touristes avec bars branchés qui passent du rihanna en boucle.
Pour les temples, nous décidons de faire la visite en 3 jours. Et pourquoi pas tenter une journée avec un guide qui parle français ? C'est vrai qu'on apprend beaucoup de choses mais ça devient vite répétitif. "Les trous dans le sol c'est pour les transports, les trous dans les murs, c'est les balles, c'est fou la guerre" il utilise le mot "cependant" à tout bout de champs ...
Les temples sont impressionnants, alternativement ils ont été bouddhistes, hindous où l'inverse. Du coup les bouddhas ont été transformés en shiva. Enfin on s'y perd un peu.
Pendant la guerre ils ont été les casernes des khmers, des thaïlandais ... alternativement, là aussi on s'y perd.
Longtemps laissés sans entretien la végétation a poussé. De nombreuses restaurations ont permis de dégager la plupart des plantes, mais parfois des arbres immenses ont été conservés, les racines encadrant les portes d'entrée des temples.
D'ailleurs le guide nous montre l'endroit précis où angelina jolie a posé dans tomb raider. Il faut faire la queue pour faire la photo au même endroit qu'elle ... on s'abstiendra.

Les 2 derniers jours on continue le tour avec monsieur ly le vieux conducteur de tuk-tuk qui parle français. Les temples se suivent et se ressemblent. Les millions de touristes asiatiques qui les visitent aussi ...
Le lever de soleil au 3ème jour devant le temple d'angkor vat est le lieu de rdv de tous les touristes du coin ...
Voila, c'était très joli, mais un peu de plage sur une île nous fera le plus grand bien. Un bus de nuit doit nous amener à rabbit island.