dimanche 29 janvier 2012

Au pays de la terre rouge

Après 11 longues heures de bus, nous arrivons à Ban Lung, ville principale du Ratanak Kiri. Longtemps avant d'arriver la route goudronée avait fait place à une piste de terre rouge, le temps sec transformant cette terre en poussière. Mon sac, sorti du coffre du bus en était recouvert, ressemblant plus à un sac de routard maintenant.

On nous annonce en sortant du bus que les prix des hôtels sont plus élevés ces jours ci en raison du Chinese new year (encore lui ...) alors on accepte une chambre pas chère avec salle de bain partagée (il est tard quand on arrive alors on à peu de chance de trouver une chambre dans les guest houses indiquées par nos guide) la chambre est en fait un dortoir, sans porte. L'ambiance paraît sympa alors on decide de rester ... seulement la nuit ne va pas être reposante. Des chiens entrent dans la chambre et aboient, les occupants d'une chambre voisine ont décidé de se coucher tard, de se lever tôt, et de parler fort ! Au réveil, J'espère que le petit déjeuner me consolera de cette mauvaise nuit. Perrine n'aura jamais les pancakes qu'elle avait commandé. Les miens arrivent après une longue attente. Seulement surprise ! L'assiette se casse ! Une fois, puis une deuxième fois. Puis je découvre que dans les pancakes il y a ... plein de petits vers ! Ça suffit ! On change de guest house !

Les sacs déplacés dans un lieu plus accueillant, nous partons découvrir 3 magnifiques cascades, faire un tour d'éléphant (mais l'éléphant est de mauvais poil et a plus envie de manger que de marcher) et enfin découvrir un lac tout rond, entouré de végétation et envahi de cambodgiens qui sont venus fêter le jour de l'an chinois (année du dragon) On apprend enfin qu'il dure 3 jours et que c'est aujourd'hui le dernier. Notre guide s'appelle "cheers", il est plutôt sympa, des amis à lui nous offrent une bière. Il nous propose ensuite de nous baigner dans le lac. Les cambodgiens étant plutôt pudiques, ils se baignent habillés. Ils sont d'ailleurs habillés plutôt chaudement vu la température : jeans et sweet sont de rigueur.

Au retour à l'hôtel on rigole bien, nos visages (ainsi que nos fringues et sacs) sont recouverts de poussière rouge ! Le soir on va se promener, à l'heure du coucher de soleil, autour d'un lac qui est lui dans la ville. Les cambodgiens sont installés sur des nattes et se font servir de succulents mets par les vendeurs des nombreuses gargottes du bord du lac. L'un d'eux est à noter : œufs couvés de canard autrement dit ... fœtus de canard !
Nous préférons un restaurant plus classique, voire pour touristes (le propriétaire est un français)

Le lendemain, nous partons visiter des villages de minorités. Notre guide est nul. Il nous montre les maisons et nous laisse à nous même errer dans les villages sans faire le moindre effort pour nous aider à communiquer avec les gens ...
Dans le premier village, on assiste à l'arrivée d'un car de cambodgiens de la ville qui amènent baguettes, chips, jouets ... et à l'effervescence que cela provoque chez les enfants.
Dans un autre village, une femme nous cueille et nous ouvre un délicieux agrume (assez proche du pamplemousse). Dans un des villages le guide nous désigne un endroit où on peut aller prendre des photos ... on prend un escalier qui descend vers ... le lieu ou les femmes se douchent et font la lessive ... on remonte donc sans prendre de photo.
Dans le dernier village le guide nous laisse encore une fois sans nous aider le moins du monde (ni nous expliquer quoi que ce soit). Les enfants nous crient "hello" mais partent en courant des qu'on s'approche, et petit à petit, on arrive à établir une communication. Je dessine un des petits chiens qui nous aboient dessus. Ça les amuse. Un peu plus loin des femmes sont assises autour d'une qui égraine de drôles de fruits. Elle met les graines rouges vifs (qui colorent ses doigts) dans un grand plat. Le guide fait une apparition et nous dit que c'est pour faire le curry.
Perrine s'y met, elle apprend vite à ôter les graines en les touchant au minimum. Pendant ce temps je dessine et une dizaine d'enfants m'entoure. Vous ne verrez pas ces dessins, ils sont restés au village ...

Voilà le Ratanak Kiri nous a plu, on se souviendra du calme de la ville de ban Lung (pas encore envahie par les tuk-tuk) de sa terre rouge qui recouvre tout, y compris les habitants, de ses jolies découvertes et ses belles rencontres.

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